Herzog & de Meuron
Competition
2006

Project Description available in French

Le projet ARTEM contient l’idĂ©e qu’une rencontre des savoirs peut gĂ©nĂ©rer une concentration urbaine et un effet de centralitĂ©. Nous nous sommes emparĂ© de cette idĂ©e. Nous proposons d’édifier sur le site d’Haussonville un premier bĂątiment, Ă  grande Ă©chelle, qui constitue un vĂ©ritable environnement public. En rassemblant l’Ecole des Mines, l’Institut Jean Lamour et des services partagĂ©s, le bĂątiment crĂ©e une premiĂšre liaison entre deux institutions d’enseignement et de recherche, mais aussi entre deux points d’accĂšs au site, la place de Padoue et la place du marchĂ© d’Haussonville.

PlutĂŽt que de rĂ©partir dans un site paysagĂ© des bĂątiments affectĂ©s Ă  des fonctions techniques et institutionnelles sĂ©parĂ©es (selon le modĂšle du campus), nous proposons une forme architecturale unitaire et articulĂ©e qui gĂ©nĂšre un site urbain, Ă  la fois monumental et ouvert. Les deux Ă©coles affirment leur identitĂ© propre dans une forme commune. Les espaces intermĂ©diaires, les lieux de rencontre et de convivialitĂ© font partie intĂ©grante d’un ensemble qui connaĂźtra un usage Ă©largi lorsque les trois autres Ă©coles auront Ă©tĂ© implantĂ©es. Dans l’immĂ©diat, le bĂątiment peut dĂ©jĂ  ĂȘtre investi partiellement par les habitants du quartier et les visiteurs du parc. Cette accessibilitĂ© est favorisĂ©e par une galerie et une promenade, qui sont le prolongement du parc dans le bĂąti mĂȘme de l’Ecole des Mines et de l’Institut Jean Lamour.

La forme architecturale du projet est basĂ©e sur la notion de tissage. Sa genĂšse peut ĂȘtre dĂ©composĂ©e en trois phases. Dans un premier temps, deux trames directionnelles sont mises en place sur le site. Celle de l’Ecole des Mines est issue du tissu urbain et celle de l’Institut Jean Lamour s’adapte aux contraintes naturelles du site. Suivant la direction de ces trames viennent se positionner les Ă©lĂ©ments programmatiques de chaque Ă©cole, parallĂšles et directionnels.

Ces vecteurs convergent et crĂ©ent un entrelacement. Le point de rencontre des deux directions devient l’espace central du projet : l’espace ARTEM. C’est le moment oĂč la galerie croise l’axe sud-nord du parc. Y sont regroupĂ©s les accĂšs aux Ă©coles, aux espaces d’exposition et aux espaces partagĂ©s. Enfin, des diagonales introduisent une complexitĂ© et des perturbations dans ce systĂšme linĂ©aire. Elles reprĂ©sentent l’activitĂ© et sont les lieux d’échange et de diffusion d’énergies. Elles ont Ă©galement un impact sur les façades, dans lesquelles elles crĂ©ent des points de fragmentation.

Le bĂątiment se compose de trois segments imbriquĂ©s sur quatre niveaux, auxquels s’ajoute un espace en sous-sol pour les laboratoires de l’Institut Jean Lamour. Les deux segments latĂ©raux (Ecole des Mines cĂŽtĂ© place de Padoue, Institut Jean Lamour cĂŽtĂ© place du marchĂ© d’Haussonville) convergent dans le troisiĂšme, central, dĂ©volu aux espaces partagĂ©s. Largement ouverte au public, la galerie intĂ©rieure de l’Ecole des Mines accueille des commerces ainsi qu’un restaurant et une bibliothĂšque universitaires; une promenade, surĂ©levĂ©e au niveau 1, permet de traverser l’Institut Jean Lamour sans interfĂ©rer avec son fonctionnement.

Les façades du bĂątiment se situent Ă  ses deux extrĂ©mitĂ©s, qui correspondent aux entrĂ©es du site. La forme unitaire dessine un coude, articulĂ© par l’espace ARTEM. La densitĂ© du bĂątiment varie selon les niveaux et les segments. Sur l’ensemble du bĂątiment, le niveau 2 est le plus dense ; les espaces partagĂ©s se densifient progressivement dans les hauteurs, tandis que la dissymĂ©trie entre les deux segments latĂ©raux est accentuĂ©e au dernier Ă©tage. Ce jeu des densitĂ©s rĂ©sulte de l’usage d’une unitĂ© modulaire : un parallĂ©lĂ©pipĂšde de 5 mĂštres de large, de longueur variable. L’échelle monumentale est ainsi nuancĂ©e et adaptĂ©e au parti pris d’ouverture qui caractĂ©rise l’ensemble du projet. Depuis le fond du parc au nord, ou des rues adjacentes au sud, le bĂątiment prĂ©sente un profil irrĂ©gulier qui correspond Ă  la permĂ©abilitĂ© des volumes intĂ©rieurs.

FondĂ©e sur les idĂ©es de tissage et d’articulation, la logique du bĂątiment est ouverte aux extensions prĂ©vues par le projet ARTEM. Sur le segment central pourra venir se connecter, dans l’axe nord-sud du site, l’équipement prĂ©vu pour l’ICN et l’IAE. L’ENSA, elle, pourra se diffuser en constellation dans le parc, en bordure de l’Ecole des Mines. Cela permettra de rejouer l’unitĂ© modulaire du bĂątiment principal sur le mode de la dispersion. L’interpĂ©nĂ©tration des volumes du bĂąti et des intervalles de l’espace public sera alors Ă©tendue dans une Ă©chelle d’intimitĂ©.
Herzog & de Meuron, 2006

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Team

Facts

Client
Solorem - Société Lorraine d'Economie Mixte d'Aménagement Urbain
Planning
Architect Planning: Herzog & de Meuron, Basel, Switzerland
Construction Management: Sirr Ingéniérie, Metz, France
Quantity Surveyor : Sirr Ingéniérie, Metz, France
Structural Engineering: WGG Schnetzer Puskas Ingenieure AG, Basel, Switzerland
Electrical Engineering: Sirr Ingéniérie, Metz, France
Mechanical Engineering: Sirr Ingéniérie, Metz, France
Landscape Design: WEST 8, Urban Design & Landscape Architecture BV, Rotterdam, The Netherlands
Specialist / Consulting
Acoustics Consulting: Echologos, Livry-Louvercy, France
Sustainability Consulting: Tribu, Héléne Michelson, Paris, France
Renderings: Philipp Schaerer, Zurich, Switzerland